Salut à tous,

Bienvenue dans cette nouvelle édition de Geronimo.

Vous êtes 5937 à lire cette newsletter, la température extérieure est de 4°C et il reste 1443 jours à Donald Trump pour faire des conneries.

Dans cette news, je vous partage 5 ressources qui m’ont inspiré cette semaine pour raconter des histoires d’un futur positif, ambitieux et réalisable.

L’avenir appartient à ceux qui racontent de belles histoires, alors au boulot !

L’édito

Cette semaine, j’ai réalisé un truc : même si je me définis comme “écolo”, j’ai de plus en plus de mal à assumer ce qualificatif auprès d’inconnus, voire même de certains proches.

À l’instar de “woke”, c’est en train de devenir un terme carrément péjoratif, synonyme de casse-bonbon rabat-joie, jaloux (lol) et donneur de leçon.

Car pour beaucoup de gens aujourd’hui, les écolos sont comme les punks des années 70 : ils inspirent la défiance, le mépris ou le rejet.

Effectivement, les punks et les écolos partagent une volonté de bouleverser l’ordre établi pour proposer une alternative. Ce sont des mouvements qui, au-delà des émotions négatives qu’ils peuvent inspirer, aspirent à une transformation radicale, mais positive.

Parce qu’au fond :

👉 Être écolo, c’est refuser un système destructeur et proposer des manières de vivre autrement.

👉 Être écolo, c’est transformer les défis du quotidien - factures, santé, pouvoir d’achat, alimentation, transport - en opportunités concrètes pour mieux vivre.

👉 Être écolo, c’est surtout choisir « une abondance de LIENS plutôt qu’une abondance de biens » (merci Imagine 2050 pour cette jolie formule).

Alors, pour mieux traduire tout ça et embarquer plus de monde, peut-être qu’il est temps de changer de terme ?

Mirabeau disait : « Les Hommes sont comme les lapins, ils s’attrapent par les oreilles ». Les mots ont un pouvoir, il faut l’utiliser !

Et si on trouvait ensemble un mot qui traduit toutes les transformations positives que rêvent de voir advenir les écolos ? J’attends vos propositions.

Si on ne trouve rien d’ici la fin du mois, ma paire de Docs Martens et moi lançons officiellement le parti des Punks à LIENS.

🍎 Les 5 ressources qui m’ont inspiré cette semaine

1. Une publicité déjantée

2. Un podcast pour hacker le futur

3. Une leçon de storytelling

4. Une visite de l’appartement du futur

5. Un blockbuster afrofuturiste

6. Bonus

1. Une publicité déjantée

De quoi il s’agit - La dernière pub de Trainline, la plateforme de réservation ferroviaire, s’appelle “Get your bum on board” (“Monte tes fesses à bord”). Elle utilise un humour effronté pour faire passer un message clair : voyager en train pollue 67 % de moins que la voiture. En jouant sur l’image du fessier comme super-héros climatique, la campagne invite à agir pour le climat sans effort, en s’asseyant sur un siège de train plutôt que derrière un volant.

Pourquoi ça m’inspire - Cette pub atteint l’un des objectifs que je vise avec les histoires sur lesquelles je bosse : transformer un choix anodin mais positif en un acte héroïque, en utilisant un humour un brin provoc’. Elle montre que les récits les plus engageants ne reposent pas sur la contrainte et la culpabilisation mais sur le plaisir, l’enthousiasme et la joie.

Découvrir la pub

2. Un podcast pour hacker le futur

Qu’est-ce que ça raconte - Le premier épisode du podcast Mirage explore les différentes formes de récits d’anticipation (utopie, dystopie, uchronie) en questionnant leur impact sur notre capacité à agir. Il met en lumière l’idée géniale de "protopie", un futur qui s’améliore progressivement, loin de scénarios trop noirs qui peuvent paralyser notre capacité d’action.

Pourquoi c’est intéressant - Ce podcast pose une question essentielle : quel futur voulons-nous raconter ? Les récits dystopiques dominent et finissent par enfermer notre imaginaire dans l’impuissance. On a besoin d’auteurs qui proposent tout le contraire : des histoires captivantes qui donnent envie d’agir, en montrant que d’autres futurs sont non seulement possibles, mais désirables et accessibles.

Écouter sur Spotify

3. Une leçon de storytelling

De quoi il s’agit - Dans cet article, l’auteur Jason Crawford montre qu’une bonne histoire de science-fiction n’a pas besoin d’être dystopique pour captiver son audience. Il explore 8 façons de créer du conflit dans un futur positif. La piste que je trouve la plus intéressante et qui nourrit l’un de mes projets du moment : raconter un conflit entre une civilisation solar punk et une civilisation cyber-punk.

Pourquoi ça m’inspire : Une histoire qui donne envie d’agir doit d’abord captiver. Et pour ça, il faut des protagonistes avec des emmerdes, des adversaires et du drama. Personne n’a envie de lire, de regarder ou d’écouter des histoires de Bisounours ! Cet article rappelle que la SF peut inspirer un futur enthousiasmant tout en restant dramatique et palpitante.

Lire l'article

4. Une visite de l’appartement du futur

Pour la faire courte - Dans un appartement-laboratoire en région parisienne, Caro et Coco testent un mode de vie radicalement durable, autonome et accessible. Leur quotidien est rythmé par des solutions low-tech innovantes : douche champignonnière, recyclage des eaux usées pour irriguer des plantes comestibles, élevage de grillons… tout est pensé pour réduire l’empreinte carbone et montrer qu’un futur écologique en ville est possible.

Pourquoi c’est intéressant - Cette expérience incarne un récit puissant : celui d’un futur écolo concret, positif et accessible. Il transforme la transition écologique en une aventure passionnante, où l’expérimentation et l’ingéniosité prennent le pas sur la peur et la résignation. Et surtout, il prouve qu’un autre avenir est possible ici et maintenant, en testant des solutions qui pourraient bien devenir la norme de demain.

Regarder la vidéo

5. Un blockbuster afrofuturiste

En résumé - Sorti en 2018 et devenu l’un des films les plus rentables de l’histoire, Black Panther raconte l’histoire du Wakanda, une nation africaine à la fois très avancée technologiquement et profondément ancrée dans ses traditions. Le film raconte l’opposition de deux visions du pouvoir incarnées par deux hommes : T‘Challa qui veut protéger l’équilibre de son peuple et Killmonger qui veut renverser l’ordre mondial pour venger l’oppression des peuples noirs.

Pourquoi ça m’inspire - Ultra divertissant, Black Panther décrit surtout un pays dans lequel cohabitent progrès technologique, justice sociale, respect des traditions et de la nature. Jamais colonisé, le Wakanda a construit son avenir selon ses propres règles. Il offre une vision d’un monde où l’Afrique serait au centre de l’innovation et du leadership mondial. Une utopie crédible et séduisante, une autre vision du développement et du progrès !

Voir la bande-annonce

6. Bonus

Et si c’était ça, le futur ? - En découvrant cette influenceuse brésilienne faire ses courses accompagnée d’un robot qui porte ses sacs et d’un petit chien mécanique qu’elle caresse avec tendresse, vous avez deux choix : chialer ou vous taper une grosse barre de rire. J’ai choisi la deuxième option, c’est une question de survie !

OMG

🙌 Good night and good luck

C’est tout pour aujourd’hui, merci d’avoir lu jusqu’au bout.

Partager

Vous vous demandez peut-être ce que je veux dire quand je parle « d’écrire des histoires d’un futur positif, ambitieux et réalisable »?

Concrètement, j’écris en ce moment un long métrage pour le cinéma avec la société de production Five Dogs et je développe des concepts de séries. Tous ces projets de fiction ont en commun d’inciter à se bouger pour rendre notre avenir plus juste et plus compatible avec les limites planétaires.

Je crée également des scénarios de design fiction pour alimenter la stratégie d’un grand groupe français à horizon 2050.

J’accompagne enfin un entrepreneur à devenir leader d’opinion sur son domaine d’expertise. Si vous cherchez une plume pour raconter votre histoire sur les réseaux ou dans une newsletter, n’hésitez pas à me faire signe en répondant directement à ce message.

Merci et à très vite,